L'apologie de la connerie, c'est une rencontre fabuleuse d'êtres de tout horizon ayant des approches de la vie et une philosophie tout aussi contradictoire que complémentaire. C'est une aventure narrative qui se savoure et qui associent une joie de vivre à un regard aussi critique qu'émouvant du monde qui nous entoure.
De l'artiste au psychologue en passant par le formateur, l'ingénieur, le retraité, la mère de famille, l'éternel étudiant, le consultant, le manager ou le commercial, un livre écrit par des hommes et femmes de 23 à 69 ans résidant de Carcassonne au fin fond du Nord de la France en traversant des lieux comme Limoges, Lyon, Paris, la Bretagne, et Orléans avec pour seul but le fait de mordre et de croquer la plus belle des inepties : notre existence.
Tous ont un trait commun, le plaisir d'être ensemble et de vous faire partager un moment choisi parmi tant d'autres. Ce recueil n'a pour qu'unique fil directeur l'autodérision et le titre. Outre cet aspect, c'est également un cri commun du cœur et de la raison qui est le leitmotiv. Ce sont des heures de réflexion, d'observation, d'angoisse de la feuille vierge, du traitement de texte qui ne veut pas se charger, des fichiers perdus, de l'inspiration manquante, des relectures fastidieuses, du manque d'imagination, de la peur de malfaire, du découragement, des contacts incessants, des échanges de courrier, de fax et de discussion autour d'un feu de bois, d'une tasse de café, d'un coup de gnole, d'une bonne bouteille ou accroché au téléphone.
A tous, on voudrait dire merci, mais comme chacun a vécu cette idée saugrenue avec passion et intérêt, on savoure ce labeur accompli les yeux fermés l'esprit joyeux et on pense qu'il est doux d'avoir des destins d'un instant communs, et on se remercie d'être ami d'un soir, d'un week-end ou d'une vie. Cette chance qui est de nous connaître et de nous aimer dans notre différence, dans notre intolérance, dans nos exubérances, est immesurable et merveilleuse.
On a fait de ce titre un mode de pensée le temps d'un sourire pince sans rire...La connerie ramenée à ce torchon, ce serait de l'imprimer, qu'il connaisse un franc succès, que les auteurs soient invités sur des plateaux et on leur demanderait leur avis sur des sujets inutiles, insignifiantes ou inconnus : la prolifération des algues trucmuches au fond du littoral sino-indien, l'éclosion d'un mouvement politique au Brunei, ou que sais-je le dernier amour de la princesse Josette ou josianne dont les photos sont sur Paris-truc ou Ici-Machin...
La connerie aurait rattrapé les cons qui auraient eut l'idée et la prétention de définir ce qu'est son apologie à travers la vie qui les entoure, alors qu'il y a déjà un panel éclectique réuni ici en peu de mètres carrés. Mais sachez une chose : regardez-vous vivre et vous comprendrez qu'elle est partout dans votre vie et que vous en transpirez de béatitude... BEUURK
Heureux sont les simples d'esprit, car ils ne connaissent pas leur chance de ne pas savoir identifier leur connerie...
Chapitre I : La Connerie à son summum...
Quoi de plus merveilleux que de sentir ce parfum de connerie autour de soi, que de regarder ces gens qui en abusent par inconscience consciente ou par conscience inconsciente. Qu'il est doux de voir une mère de famille jeter aux méandres de la circulation urbaine son fils ou le landau de sa progéniture en avant sur la maréchaussée afin pour un instant et un caprice jouer sa vie à la roulette et tabler sur une provocation d'arriéré mentale. Quoi de plus touchant que d'assister à des scènes d'identification ou de recherche d'image d'hommes dits d'affaire qui s'identifient à leur personnage, ou le professeur cherchant l'attitude du sage, du penseur qu'il n'est pas.
Quoi de plus émouvant que d'avoir le point de vue d'un militaire borné - pléonasme- s'exprimer sur la vie en général et en particulier. La connerie nous entoure, nous enveloppe, nous stimule, nous amuse ou nous révulse. Nous sommes en pleine aire de la sinistrose intellectuelle au niveau comportemental réduit.
J'aime sentir l'ambiance de la soumission, de la foule qui survit dans un contexte organisé, de la plèbe métronome avec une horloge à la place de l'originalité, de l'influence des préjugés et des identifications stupides. C'est l'époque de la réflexion de masse, d'une intelligentsia à la recherche d'une identité et d'une vérité à vous faire bondir. Les schémas d'attitude, les stéréotypes de modes de vie deviennent un leitmotiv lancinant, pénible pour certains et fondés sans réflexion pour d'autres.
Croire, réagir, s'engager, réfléchir sont erronés dans leur définition, ce sont des néologismes avec une toute autre signification. On s'apparente à des bêtes aux instincts animaliers, on remplit des fonctions avant d'avoir un brin d'épicurisme, on cherche des modèles de réflexion, d'attitude, d'achat avant d'avoir une quelconque notion de plaisir dans l'acte. On s'attriste des voisins, des confrères, de ceux que vous voyez dans votre environnement et vous ne pensez plus à votre triste sort. La quête de l'inutile, la recherche d'un combat, les voies toutes tracées, les remarques prédigérées, les blagues standards, les modèles de pensée, les crises calculées, les regards primates, les rires appuyés, les conversations diplomatiques, les contacts soporifiques, les lassitudes de l'habitude, les peurs de la solitude font un monde qui est le nôtre et qui est risible.
C'est une véritable apologie de la connerie, le tout orchestré ! L'omniprésence de la connerie fait de chacun d'entre nous un con en puissance.
Etymologiquement, le mot connerie a un sens péjoratif fort, pourtant il revêt d'autres sens, "quel con" dit-on en s'esclaffant d'un individu en train de chercher une attitude provoquant une certaine dérision, "il est trop con" prenant des sens divers en fonction de la tonalité, critique lors d'une remarque professionnelle ou jugement de valeur, touchant lors d'un éclat de rire général. Le mot connerie est un dérivé du mot con, alias la partie charnelle et sensible du sexe mou, donc faible. Faire une connerie prendrait donc un sens purement copulatoire, réprimandé par notre bonne église et notre puissante éducation judéo-chrétienne. U
ne connerie serait donc un acte de l'ordre de la bêtise, de l'incident provoqué au fait irréparable, et non pas de la totale stupidité de son utilisateur. On admettra la connerie dans son sens plus large, voire populaire, bien que les foules n'aient jamais eu vraiment raison.La connerie, selon l'auteur, seule valeur de référence, conne par excellence, vient d'une attitude qui n'est pas naturelle, et qui est donc guidée par une quelconque pression extérieure, journaux, magazines, et autres media à la vérité universelle.
Certains toutefois naissent et grandissent cons, ce qui aurait tendance à dire que le terrain est propice et favorable à certains d'entre nous.
Est-ce une faveur du ciel ou un quelconque maléfice ? Imaginons qu'elle intervienne dans la réussite de certains, chacun alors revendiquerait sa connerie, comme un don du ciel. Les courants de pensée doivent être véhiculés par le pouvoir économico-intellectelo-financier qui gère avec une bêtise inconsciente son évolution. On touche donc du doigt les précurseurs, les investigateurs de notre connerie collective.
Libre à eux d'être les rois de leur supériorité dans ce domaine. La marginalité dans la connerie est un signe de connerie extrême, on revendique le droit d'être moins, donc d'être plus. Intéressant, non... Créons un festival autour de ce thème, des colloques, des manifestations en tout genre, des mouvements libératoires, des scandales, des remises de prix avec médisance et suffisance. Portons aux nues et au pouvoir ses incarnations, dressons un autel à sa gloire, vénérons-le, immortalisons-le, faisons un jour réservé à cet objet devenu sacré, prenons le en adoration, bafouons-le, crachons-lui dessus mais faites-le de manière détachée.
Au fait, serez-vous des nôtres ? La connerie n'est pas une science exacte, c'est un état d'esprit, pas un droit divin, elle s'acquiert dès notre plus tendre enfance au creux des bras parentaux et des regards de jaloux, d'envieux, de personnes qui déjà veulent vous contredire alors que vous n'êtes soucieux que de vos premiers pas, vos premiers mots et vos premiers sourires.
Le spectacle navrant du samedi soir, où le nombre de cravates au m² me désole, la pseudo accession à un rang social doit-il être permanent, l'homme a-t-il une obligation de standing, de montrer une certaine suite de ses fantasmes professionnels, de son idée de soi grotesque. Pourquoi ne pas imposer à la place l'obligation à cette populace de se comporter dans notre bonne société comme elle se comporte sur un trône de toilettes.
En fait, quoi de plus valorisant que de sentir auprès de soi l'élu de ses nuits, le partenaire de ses jeux charnels étaler son rang à la face du monde à travers ses bijoux, fourrures et tout ce qui est apparence. Cette face du monde étant souvent composée de pauvres gens de passage, d'infortune et de prétendus amis, collaborateur du mauvais goût.
Le guide de ce goût est non exhaustif : et si au détour d'une odeur et d'un sinistre flambeur d'un soir, vous découvriez celle de la naphtaline, l'antimite de la semaine bien serrée contre l'unique cravate achetée à bas prix, et ce pendant des jours interminables.
Regardons la vie autour de nous, tous ces gestes mécaniques et conditionnés que l'on fait par réflexe, réminiscence ou par pure connerie.
Ces mouchoirs qui s'agitent le long d'un train, derrière une vitre d'aéroport ou de maison, ces regards tristes qui s'allongent, ces gens qui courent après un hypothétique arrêt d'une machine mise en route et qui emporte un être chère à vos yeux, à votre coeur ou à vos souvenirs et qui sont, l'espace d'un instant plus eux-mêmes. Ces regards penauds, le coeur saignant, un vague à l'âme, un sourire qui repose sur une émotion présente ou passée, voilà ce qu'est notre race humaine, bête et émouvante, risible et fragile, seule et isolée dans une foule d'anonyme.
Mais le comble, c'est l'instinct sexuel qui sommeille en nous, nous ronge, nous dévore et nous astreint à la pire infamie et comportement. Il guide nos pas, nos gestes, nous oblige à faire des prouesses de bêtises lorsque la proie est localisée.
L'homo-sapiens peu évolué dans chacun de nous tombe dans une léthargie intellectuelle et est en proie à la période du rut. Cette pratique coutumière de ces peuples qui se sont installés de part et d'autres de la planète terre a prouvé que le cerveau qui est placé dans la partie supérieure de la boite crânienne et qui pour certains les aident à penser plus qu'à agir de façon primaire, a un fonctionnement très original.
Au sein de cette boite à réflexion, qui est une option pour la majorité de cette population observée, peut s'auto-bloquer et transformer le corps qui le transporte en une machine à forniquer - le résultat de cet acte étant fort aléatoire, il faut le souligner - et à grossièretés. Qu'ils sont étranges, ne faudrait-il pas aller en prélever quelques échantillons pour les placer dans nos centres de préservation des races du système galactique.
L'étude poussée de ce comportement animal nous laisse envisager que l'homo-non-faber a des instincts organisés, celui de brailler avant de copuler de façon fort désorganisée en sautant sur son partenaire qu'il soit ou non de même sexe. Que c'est étrange. Le summum est atteint lorsque l'un deux n'est pas consentent ou que pire, on assiste à un spectacle désolant, celui du vieux satyre louchant de manière prononcée sur une proie innocente.
Rien n'est plus con qu'une proie jouant sur ces contextes, se rassurant par cette manière peu cavalière et criant au viol.
Mais la plus grosse ineptie, 99.99% de la gente masculine ne faisant pas partie de cette phrase, reste la femme dans toute son horreur, sa vulgarité, son fonctionnement, ses engagements, ses acquis sociaux, ses prétendus droits et les barrières qu'elle veut repousser.
Toutes croient à la révolution féminine et mènent le monde en acceptant ou refusant d'écarter leurs cuisses, souvent d'ailleurs blanchâtres et repoussantes au vu d'une cellulite encombrante.
Ce pouvoir leur fait imaginer qu'elles sont Don Quichotte attaquant les droits de leur compagnon, qui eux tombent dans le panneau et tentent une fois de jouer la différentiation comportementale, une fois la soumission, et une troisième fois l'homme avec un grand H, la bête quoi...
Vive la plèbe avec sa culture télévisuelle, ce concept de l'émotion aseptisée populaire. A chaque instant, surtout vers 22 H00, 10 millions de cons chialent ensemble, crient, vocifèrent, applaudissent. C'est chouette la vie...
Comment croire à l'idée que chaque homme est unique, alors que chacun est conditionné, saucissonné, embrigadé. Mais peu de gens le savent, ceux-ci le vivant mal.
Et si la connerie était libératrice ?
L'idée du conditionnement est si omniprésente, qu'on voit une forme d'uniformisation des moments propices à tels ou tels choses, la sexualité du samedi soir, la beuverie des repas de fête, le café de 14H00 qui ne sont point liés à la difficulté de s'extirper de l'engrenage du travail, mais bien des chemins de conduite et de mal conduite à suivre que chacun s'impose.
Il serait dommage de ne pas évoquer la religion, ou la mise en scène permanente d'une joie intérieure et individualiste de ses représentants, qui ne transmettent par contre eux que somnolence et envie d'y renoncer à cette forme d'épanouissement, qui ne se touche pas, ne se sent pas, n'apporte pas de preuves, mais qui soi-disant nous transcende. Quelle libération...
Le prêtre prenant l'attitude de l'inspiré à la recherche d'une quelconque science ou inspiration inexistante, d'un déballage d'acquis qui font impression sur des gens en soif de modèles tout crées.
L'étudiant dans toute son horreur, ses attitudes, ses gestes, ses prises de positions mal-définies et arrêtées, ses certitudes sur des sujets ou des pans d'existence qu'il ne connaît pas, ses costumes qui lui permettent de s'identifier, de se démarquer ou de se noyer dans la masse ou l'anonymat. Ses états rebelles, marqués et grossiers, ses cotés sûrs, cette idée de penser détenir la vérité, s'imposer dans une société qui n'attend que lui et qu'il va influencer de tout son poids et de toute sa connaissance.
La désillusion lors du passage à un monde qui se dit plus adulte, où tout n'est que lutte de pouvoir, d'influence, de stratégie, de promotion canapé et ruses perfides.
Le pouvoir du 3° age et ceux qui abusent de leur situation ou maladie sont légions autour de chacun d'entre nous, les vieux qui brusquement sont atteints d'une maladie imaginaire dans un bus, un magasin pour avoir le plaisir de vous déloger de votre place; les malades incurables qui se comportent normalement dans la vie et vous culpabilisent pour arriver à leurs fins.
Qu'il est triste de vous voir bienveillant, heureux de vous voir rendre service, prêter main forte de votre énergie, de votre gentillesse et de vous sentir risible aux yeux de ces gens finalement peu recommandables.
Les flics ou l'incarnation extrême de la connerie vivante au quotidien méritent à eux seuls un livre à plusieurs tomes, mais est-ce bien opportun de tourner en dérision ces ratés de la société, tout comme ceux qui se réfugient derrière des administrations mornes mais sécurisantes, au quotient intellectuel proche de l'infinitisme zéro, et qui jouent les héros hors de leur vie vomissible, roulant des mécaniques avec des images plein la tête de soaps américains, qui flaire la caricature comportementale.
On vous plaint et on vous déteste. Libre à vous de vous sentir tout simplement cons chroniquement et irrémédiablement.
Le mal-aimé ou ceux qui subissent une situation par habitude, par faiblesse ou par souhait : les marris trompés, les couples qui se réfugient dans les images versées par flot de notre bonne vieille télévision et qui fuient toute remise en question préférant survivre à deux, que se retrouver seul dans l'incertitude la plus absolue. Il est certain que voir tous ces célibataires qui tentent de faire digne figure et tenter d'expliquer leur choix, mais y a t-il toujours eu choix.
Pourquoi la société impose t-elle un devoir de se caser, faut-il absolument arriver à calquer une situation familiale type où les gens doivent paraître, quitte à regretter en secret d'une pensée.
Ce modèle pousse les générations des trentenaires à se retrouver ensemble, rejetées par les gens du type établie et à se convaincre des avantages de leur situation et à se valoriser en parlant en terme d'expériences, de liberté totale, de fantasmes sans cesse renouvelés, alors que souvent ils retrouvent seuls le soir et n'ont que leurs yeux pour pleurer et rêver du modèle qu'ils tentent de rejeter, par pure fierté mal placée.
Les vieilles peaux ont le vent en poupe, elles se donnent l'illusion d'une seconde jeunesse en se parant de poudres et de paillettes, en se vantant de conquêtes imaginaires, en se carrossant dans des voitures faisant "jeune". Les dents écartées, le parfum généreux, l'air calculé, elles envahissent nos espaces vitaux de leur vie passée. L'après vieilles- peaux est la période la plus émouvante à observer, les femmes ridées criant au viol dés le premier effleurement d'un vague congénère qui passe.
Leur illusion se fane avec les regards de jeunes et leurs premiers quolibets à leur encontre.
Les remerciements de circonstance, les ronds de jambe hypocrites, les mots d'excuse sont les pires dérives de l'éducation. Nous a t-on apprit à être cons, malhonnêtes, hypocrite. Etre dans la douleur pour la perte d'un proche et sentir ces mains moites de personnes s'en foutant, ces gens qui ne sont là que par voyeurisme, par circonstance, par intérêt égoïste.
Il faut leur vomir dessus, les rejeter, les châtier, les violer pour leur faire dire leur comportement vil.
Les boutiques de souvenir qui respirent de bêtise, où les maigres bourses viennent acquérir des objets sans valeur et sans saveur produites à la chaîne loin de ces infâmes gourbis, parfois même proches du lieu d'habitation d'où viennent ces tripotés de niais en mal de leur béton qui compose leur univers.
Ces butins sont ensuite entreposés originalement de part et d'autres dans la maison, sur la cheminée par exemple, dans une vitrine à gueule d'imitation et terminent souvent leur vie au fond d'un tiroir, d'un grenier, ou d'une poubelle suite à un déménagement physique ou intellectuelle.
Rappelez-vous vous être rendu dans ces cavernes des mille et un trésors, tous aussi infâmes les uns des autres, où l'air est irrespirable de bombes aérosols aux senteurs boisées artificiels ou de biques naturels. La plèbe agglutinée autour de ces vitrines, les mains des enfants arrachant celle des parents -eux résistant par peur de payer- pour rêver devant toutes ces merveilles rappelant tant ces lieux de vacances à odeur de ketchup, de camping et de boites de conserves laissées au bord des routes, tout comme leurs chiens.
Le PEL ou plan d'épargne logement est l'incarnation de la sublime bêtise économique. Faire croire à l'épargnant moyen, que nous sommes, de bénéficier à terme d'avantages fantasmagoriques pour répondre à notre voeu le plus cher : acquérir une maison et profiter des nombreux emmerdes qui en découlent, taxe d'habitation, ravalement de façades, problèmes de syndics; tout en sachant que notre cher banquier va se faire une trésorerie intéressante sur notre dos et vous escroquer en vous faisant miroiter un taux de crédit préférentiel sur une infime partie de votre besoin en financement et vous planter sur le différentiel que vous recherchez pour atteindre votre vœu.
Depuis des lustres, vous vous seriez saigné pour économiser, alimenter ce maigre compte pour en fin de compte acquérir une ineptie, l'investissement de la pierre, inscrit dans notre inconscient préformé.
Le Paris-Dakar est une arnaque intellectuelle, basée sur un processus d'entreprise et où on vend des grains de sable, des images de paysage à travers deux spots publicitaires, et d'où on ne peur ressortir que deux idées, le gain en termes de voitures d'une telle victoire sur des peuples et le pur mépris pour ces peuples que l'on traverse, qui ne sont que spectateur d'un monde qui leur échappe et qui, souvent, laisse des traces physiques sur leur environnement qu'ils tentent de maîtriser, et que d'autres saccagent l'espace d'un passage par pur plaisir mal-placé.
Le look surfeur détient la palme de la connerie toutes catégories confondues.
L'identification à un sport passe dans l'esprit des pratiquants par l'acquisition d'objets de référence, tels une casquette mis à l'envers, une boucle d'oreille, des gris-gris fluos, un langage franco-anglo-con adapté, des appellations, des surnoms très. C'est le monde des mecs fun, cool, chebran, aux cheveux longs, à la mèche tombante, aux idées sans fondements, à la cigarette revendiquante, aux airs inspirés et démarches calculées, aux actes prédigérés.
La dépendance à un événement, à une chose aussi banale qu'un trousseau de clefs, à un être qui tarde à venir, à appeler; la dépendance à une drogue, à l'alcool nous rend malade ou blasé. On s'habitue à subir, à baisser la tête, à attendre et piétiner, on s'énerve, on crisse, on trépasse mais on accepte. Triste.
Pendant ce temps, des touristes s'esclaffent d'un rire gras, avec l'appareil en bandoulière, les tee-shirts de toutes les couleurs qui tentent de cacher leur opulence, graisse, cellulite et purulence. Ils tentent de se fabriquer des souvenirs sur papier afin de respirer leur moment d'égarement à leur quotidien pendant tout le reste de l'année.
Les voir errer dans des lieux pseudo-culturels, en haut des collines accessibles en voiture ou en tramway et poser et demander à l'autochtone de les prendre en photo ensemble afin de rentrer dans la postérité de l'endroit est révélateur de ce que l'homo-touristus recherche dans ces errances vacancières.
La senteur de la biafine, de l'huile solaire, la vision des lunettes à trois sous -achetés dans un couloir anodin d'un métro dans une atmosphère morose, grise mais qui prend une valeur de rêve le temps de son acquisition- laisse songeur. C'est le conditionnement d'une certaine société sur son mode de vacances.
Il est vrai que l'on évoque ceux qui partent, l'univers des plus défavorisés reste attristant.
Le prédateur de la connerie est celui qui l'inspire, l'invente, le respire, l'initie, le perpétue, le porte sur lui, le fait sien; bref c'est peut-être vous, c'est peut-être moi, mais je crois que c'est plutôt vous ou votre voisin et certainement pas moi.
Le con génétique est la personne qui naît et vit avec cette particularité, dans un contexte favorable à son éclosion et à son développement : les caricatures embullantes que vous croisez et décroisez sans cesse tout au long de votre chemin et qui vous apitoie et vous rend triste au bout du énième que vous laissez là, nageant dans son bien-être héréditaire.
Les bidochons qui bouffent le long des nationales, les greluches qui se foutent en minijupe en hiver - les femmes font-elles ça pour le plaisir des yeux masculins (encore que ce ne soit pas les plus jolis, en général) et se comportent en putes gratuites - ou font-elles ça par ignorance des températures extérieures.
Connerie ou bêtise... pour beaucoup d'entre vous, ce serait plutôt les deux.
La barrière du personnage, l'homme ou la femme qui pense maîtriser tout, qui a la réponse à tout, qui se planque derrière sa façade pour des raisons d'efficacité, de productivité, de rationalité; sans le moindre sentiment, le shot-gun à la ceinture, il ne rit pas dans la vie, il la combat, seul son petit sourire apparaît quand il voit une de ses victimes être accablées dans sa misère ou son sang.
Son rire gras, il l'a quand les événements le demandent, pour abaisser, dominer, mettre la pression. Sa vie est une horreur, ses costumes, ses vacances, ses sorties, ses moyens de locomotion lui ressemblent, il est à éviter...
Imaginez le maniaque et malheureux.
Le con manipulé, c'est le simple d'esprit que l'on tourne et que l'on retourne comme une crêpe. C'est la pauvre nouille, l'éternel suiveur, le bon copain accroché à la chandelle, l'idiot du quartier qui ne passe pas les portes tellement ses cornes sont hautes, mais qui est si amoureux de sa bonne femme, qui elle le mène par le bout du nez, voire plus bas.
Sa vie est une route caillouteuse et ses pieds heurtent chacun des écueils, ce qui le fait rire de bonheur quand il se relève la gueule enfarinée pleine de sangs, de boues, d'insectes collés à son visage, et de morves qui pendouillent.
La connerie est une science exacte du comportement. Cette science a comme principe une totale inconscience de la part de ses développeurs et utilisateurs.
Je vomis sur les dragueurs des files de queue d'automobile, où les gens se comportent comme des cibles ou des chasseurs, où tous les gestes sont calculés, les faux téléphones utilisés, les vrais également mais faussement, les rétroviseurs abondamment essuyés, les regards de circonstances appuyés, les femmes particulièrement fausses dans leur miroir avec des applications de rouges à lèvres permettant d'observer le voisin et de jouer la séductrice ou la poule.
Notre monde moderne est plein d'incohérence, regardez-moi ces innombrables conseils autour de vous, ces lectures pour planter vos oignons, rendre votre femme heureuse, profiter de la vie, mieux diriger et bien chier, castrer votre poisson pour qu'il arrête de piailler, gagner une heure par jour en s'organisant mieux.
Justement, parlons-en de notre stress à vouloir gagner des maigres minutes que l'on va gâcher en arrivant à un rendez-vous de dentiste, professionnel ou avec sa compagne.
On prône l'aire de la surproductivité et on le gaspille pour des conneries de choix de tenue, ou par le fait d'un fonctionnaire qui ne veut pas travailler correctement.
L'impact Dolto est une escroquerie contemporaine.
Pour ceux qui n'ont pas senti le vent de sa bêtise sur eux, quelle chance ! En peu de mots, la tonne et demi de bouquins qu'elle a écrit sur les premiers ages et moments que votre môme va traverser, transforme votre progéniture en un monstre conscient de sexualité inconsciente et de gestes tous plus évocateurs les uns des autres. La vérité sort-elle de la bouche des enfants, non répond en choeur Dolto, son double et encore elle-même, votre enfant est source de mal et de combinaison diabolique.
Il vous suffit de voir ce qu'est devenue la lignée Dolto pour comprendre les limites de sa connaissance, car elle est mal placée pour parler d'éducation du premier age au vu de son échec personnel.
"Nos ancêtres les gaulois" : combien de fois avons nous entendu cette ineptie dans des pièces froides qui nous servaient d'écoles, alors que la moitié de l'auditoire forcé du jour ont des faciès grisonnants, voire sombres de par le soleil, de par leur origine ou de par les mines d'où les parents sortent. Qu'il est doux de vouloir enseigner à tous ces exclus, ces soumis, ces expatriés, ces migrants et de faire partager un passé commun, alors qu'il est certain que la plupart des races représentées dans une seule et unique pièce ont sûrement dû s'affronter par aïeul, religion ou idéologie interposés.
La peur du bonheur en le refusant en ne voyant que les maigres inconvénients de telle ou telle évolution de votre vie, alors qu'elle peut être bouleversée en bien avec des surprises, des dragées, des cris d'enfants, des projets à deux... bref un tournant que certains refusent de voir, voir cette évidence qui s'offre à vous, vous tend les bras, n'attend que vous.
Et vous, vous restez là en ne songeant qu'aux ennuis qui auraient pu s'occasionner, des frais qui auraient chamboulé vos budgets. Et un jour, vous le regretterez malgré votre façade dans laquelle vous vous êtes réfugiées, vous n'avez pas saisi cette chance, peut-être non pas la dernière, mais la bonne. Celui que vous avez croisé avait peut-être ce potentiel qui vous aurait conquise des années durant, cet amour qui vous aurait donné des ailes, vous aurait métamorphosé.
Mais cette peur de l'inconnu vous bloque, cette peur du bonheur transpire en vous.
Un jour, vous le savez comme moi, vous n'aurez que vos yeux pour vous lamenter d'une existence forte fade, que vous avez pourtant tant voulue et sauvegardé bêtement.
Dans nos multiples aléas de la vie, certains nous horripilent plus que d'autres, car ils sont souvent évitables, mais nous en sommes malgré tout prisonnier très souvent. L'image la plus frappante et la plus illustrante reste celle d'une personne à la porte de chez lui et qui après avoir fouillé sa mémoire ou ses poches s'aperçoit qu'il est à la porte et reste impuissant sans ce petit bout métallique salvateur.
Nous sommes donc menés par toutes ces issues, ses clefs pour y rentrer ou en sortir, que ce soit au sens propre comme au sens figuré du terme.
Les clefs de l'existence ne déforment pas toutes les poches, il peut s'agir de ces pistons dont nous sommes si fiers à évoquer, ses relations ou ses copinages permettant de déjouer d'innombrables situations, se sortir de guet-apens, et déjouer les coups bas d'un adversaire d'un jour ou éternel.
Mais regardez vous vivre, parler, manger, réfléchir, discuter, subir, copuler, vous taire. Prenez le temps de vous évader, d'aimer, de sentir, toucher, respirer, chercher des sensations de base, naturelles et sans prix; inventez un monde nouveau fait de bonheur, de sourires sans interprétations, de rapports simples, de rires d'enfants qui résonnent dans nos têtes.
Soyons les concepteurs d'une idée sans avenir, basée sur l'utopie, sur des petits riens qui font notre quotidien et qui pour l'instant ont une odeur de pesticide.
Les dix règles pour déceler un con :
1- Est con celui qui pense ne pas l'être
2- Est con celui qui pense l'être
3- Est con celui qui se donne les moyens et les attitudes
4- Est con celui qui se cherche un référentiel et chasse son naturel
5- Est con celui qui mène une vie sans saveur
6- Est con celui qui ne sait pas profiter
7- Est con celui qui se surestime
8- Est con celui qui se croit supérieur
9- Est con celui qui se crée un personnage
10- Sont connes les femmes, à quelques exceptions près...
La vie est faite de tout un tas de petites conneries où tour à tour, on passe et on se fait passer pour un enfant, un parent nourricier, un adulte responsable, un gosse perturbé, un être professionnel, un incompétent, un sportif, un conformiste, un anti-tas de choses. Tous ces moments, on les apprécie, on les déguste, on les savoure.
Le bonheur tient à ces petits trucs qui font nos aléas; car ils nous font sourire, nous émois, nous agacent, nous crispent, nous enthousiasment, nous révoltent, nous plongent dans un embarras. Le bonheur se construit à deux, voire à plus en comptant sa progéniture, et toute la définition du mot connerie devient galvaudée.
Le mot connerie est singulier et ne se conjugue pas au niveau du couple, hormis si le couple lui-même ne cherche plus son propre bonheur, mais à vivre à travers le regard des autres.
Que serait-ce la vie sans les cons autour de nous, que seraient les moments d'errance, où on aurait qu'un monde de parfaits, d'intelligents, de réalistes, de responsables ? Ce serait un monde plus aseptisé, où de nombreux sourires, de regards et d'expirations d'exaspération disparaîtraient.
Il est temps de revenir à l'époque d'Adam et Eve où une sélection naturelle était faite, non pas pour laisser sur notre planète les moins cons, mais à cette époque du moins, les conditions et les moyens cliniques réduits à son plus simple appareil permettaient de relativiser beaucoup de choses.
On ne considérait pas l'avortement comme un moyen contraceptif, les médecins comme un moyen pour lutter contre les syphilis et autres MST, les crèmes comme un rajeunissement salvateur, les voitures comme un moyen de promotion, l'argent comme quelque chose de valorisant, à défaut rapproché de l'intelligence, l'école comme un moyen de s'instruire alors que ses enseignants sont frustrés d'être ce qu'ils sont, frustrés de ce qu'ils savent, frustrés de ce qu'ils gagnent, frustrés de ce qu'ils font et ce qu'ils vivent.
Les dix Principes vous concernant :
1- Vous êtes con,
2- Vous le saviez,
3- Ou vous vous en doutiez.
4- Vous en êtes déçu,
5- Mais rien n'est définitif,
6- Car la connerie est source de vie.
7- Elle vous permet de vous abaisser,
8- Ou de vous surpasser.
9- S'en passer vous ferait prendre compte
10- Que vous n'êtes malheureusement qu'un con.
Portrait d’un CON
Le con est satisfait,
repu, imbu,
Parfaitement fini.
Il n'a rien à apprendre,
puisqu'il a tout compris.
Il détient la vérité
d'une seule main bien sur
car l'autre est occupée,
soit à compter ses sous,
soit à trancher un cou.
Son oeil est glauque
son sourire méprisant
sa braguette est ouverte
et ses pieds en dedans.
Il faut un con dans l'entourage
d'une famille, d'un copinage.
C'est l'étalon, c'est l'assurance
de détenir l'intelligence.
Etre con, c'est confortable.
On peut lancer un soir, à table des inepties,
des vérités, se contredire et regarder...
les autres et leur air attristé.
La connerie, c'est le croche-pied
de ceux qui "savent",
pour s'essuyer,
pour essayer de se grandir.
Un con qui se moque d'un con,
mais c'est à mourir de rire !
La connerie, c'est rassurant,
elle stimule l'intelligence,
c'est une espèce à protéger,
même si elle peut se multiplier.
Etre con, mais c'est un art,
une culture, un oracle de vie
c'est le cadavre dans le placard
de nous tous qui sommes ici.
Le jeune con, son assurance
et le vieux con, l'intolérance
la conne à souhait et son rire niais.
La conne rit et profite de sa connerie ou Les avantages d'être un con
Quel con !
Il est con ou quoi ?
Pour un con, c'est un con...
Y-a pas plus con !
Le roi des cons.
Pauvre con, va !
Bande de con...
Sale con.
Le mot CON, tu l'entends tous les jours, même sans sortir de chez toi. A croire qu'il en existe à tous les coins et même les plus reculés !
C'est un tout petit mot de trois lettres qui veut dire beaucoup de choses. Au fait, as-tu regardé sa signification dans le dictionnaire ? N'es-tu pas con si tu ne l'as pas fait.
CON :
I.Vulgaire. Sexe de la femme
II. Familier et vulgaire. Imbécile, idiot. Faire le con : se conduire de manière absurde. Conne, idiote (connasse).
III. Locution, Adverbe : A la con, mal fait, ridicule, inepte (cf. à la noix). (av.1831) Ce qu'il peut être con ! Elle est vraiment con
IV. Locution : Con comme la lune.
V. Adjectif féminin Une histoire conne.
CON(N)ARD, ARDE : (XIIème, connart; de con)
Familier et vulgaire : imbécile et crétin. Conjugaison : con, connasse (féminin). Il est un peu connard. Quelles connarde ! "Je me dis, c'est la nature chétive, qu'est-ce qu'il en peut, pauvre connard" (AYME "quelle connarde, grommela t-elle..." DUTOURD)
CONASSE ou CONNASSE (V.1810; de con).
Vulgaire et péjoratif. Idiote imbécile. Quelle connasse !
Et cette petite conasse, la voilà à vingt ans la femme d'un des hommes les plus riches de France" (BEAUVOIR)
Ca y est te voilà moins con, maintenant que tu as la définition du petit robert.
Et pourtant être un con peut comporter de sérieux avantages si on sait en user avec doigté et intelligence. Par exemple, imagine que le cadre de la scène est celle d'un aéroport ou après avoir enregistré ton billet dans les règles de l'art, tu attends niaisement et nerveusement le signal sonore qui prévient les futurs passagers du moment adéquat pour s'envoyer au ciel, certes pas au septième, mais enfin au ciel tout de même.
La voix sensuelle et douce de l'hôtesse de l'air quinquagénaire, un rien bringueuse et fumeuse quotidienne de deux paquets de gitanes sans filtres résonne dans ces structures faites de béton, d'écho et de métaux et avant la fin de sa phrase, on assiste à une flopée de V.R.P. qui se pressent contre elle en attendant la levée magique de la barrière afin d'atteindre le premier l'engin du bonheur tant convoité, l'avion, cet objet social valorisant.
La cohue est organisée de manière circulaire autour de la belle hôte déléguée par la compagnie, un rien de connerie suffit à contourner cette sphère avec un sourire et passer 10 bonnes minutes après cet attroupement, car pressés les uns contre les autres, reniflant les odeurs dégagées par les aisselles du voisin, l'haleine de l'autre, les dégagements gazeux d'un troisième, et incommodés par la lourdeur de leur bagage et la pesanteur de la personne qui vous piétine les pieds, ils sont immobiles et ne sentent pas le danger venir de se faire dépasser en se faisant contourner.
Seul Napoléon avec son sens stratégique hors du commun, savait qu'il ne fallait jamais risquer le contournement. Mais l'avion, à ce moment là n'existait pas. Crois- le, Napoléon le regrette.
Même connerie collective pour les passagers du T.G.V. (prononce ThéGéVé pour les personnes ayant un Q.I. inférieur à 100, soit un pourcentage innombrable de tes concitoyens), qui au premier son du contrôleur de la rame 15 minutes avant l'arrivée du train se précipitent à se réveiller, se rechausser, s'habiller, se saisir des bagages et se diriger manu-militari vers la porte de sortie, qui en l'occurrence avait servi de porte d'entrée. Décidément, ils ont une source d'inspiration et un savoir-vivre étonnant.
L'art de se faufiler dans une file d'attente interminable avec un aplomb frôlant l'injustice est un comble. Au détour d'un regard critique appuyé par un abusé, ne pas se gêner à adopter une position basée sur le regard du dominant et le mensonge invérifiable "mais j'étais là depuis longtemps..."
Voilà quelques exemples significatifs sur les avantages d'être un con. Il y a cependant une chose primordiale à comprendre :
A quel niveau se situe la connerie humaine ? Existe-t-il un degré de connerie ? En reprenant les quelques exemples cités plus haut peux-tu dire quel est le plus con ? Est-ce ceux qui se font avoir et qui réagissent par pulsions (par conséquent sans réfléchir) ou celui qui prend un peu de recul pour se positionner en "contre sens de la connerie des autres ?
De manière générale la plupart des gens réagissent en sens inverse de leurs propres intérêts... Cela part d'un principe de base qui est l'incapacité à prendre du recul par rapport aux situations et aux évènements. Même lorsque les gens communiquent ils établissent souvent entre eux un rapport de force basé sur "le dominant/dominé.
Ainsi sans le vouloir ils provoquent presque automatiquement une rupture dans le dialogue et donc à un résultat inverse de ce qu'ils souhaitent. C'est l'art de ne plus rien y comprendre et se lamenter sur son propre compte pour n'avoir pas su instaurer un dialogue sain d'égal à égal...
Le comble de la connerie, c'est vouloir plus et tenter de s'imposer trivialement et n'avoir rien. Tel est pris qui croyait... eh bien, il a qu’à croire longtemps et boire du petit lait tout seul dans son coin.
Et qu'il nous fasse pas chier...
Pour être concret nous allons prendre un exemple clair et précis : Imagine un restaurateur un soir d'affluence se diriger vers trois tablées nouvellement constitués de badauds affamés et non habitués à leur hôte et cuisinier d'un soir; et sur le même ton s'adresse à chacun d'elles.
A la première table, ils leur demande "bonsoir, vous ne voulez pas un apéritif..." sans aucune agressivité, à la deuxième "Bonsoir, est-ce que je vous sers un apéritif ?", à la troisième "Bonsoir, Cocktail de fruits ou apéritif du chef ?". Dans cette trilogie, nous sommes en pleine phase de communication ou de non-communication.
Décidément, l'art des affaires repose sur l'art de poser des questions, de se comporter, et d'accompagner l'acheteur potentiel dans son acceptation.
La réussite repose sur des processus cons basés sur des techniques primaires et navigués par des êtres dénués d'intelligence; à moins que vendre un maigre apéritif rapporte moins que de virer des clients plus rapidement pour en reprendre d'autres avec le même accueil.
Mais enfin, comme dit ma spirituelle concierge, "on sait ce qu'on a, pas ce qu'on aura"... Alors faut-il écouter la bêtise du premier étage ou se contenter de ne pas déboucher ses oreilles à son passage.
Les loges de la connerie
Soyons tous et toutes stupides ! Claironnons enfin que nous sommes des bêtes. Après tout, c'est vrai, pourquoi s'astreindre à vouloir chaque jour faire croire le contraire ? Je ne vais pas vous ennuyer avec une démonstration bla...bla... du genre : "l'homme descend du singe...donc...", eh bien non.
Ce "nous sommes des bêtes", nous l'avons admis pour nous simples bipèdes dotés de cerveau plus ou moins puissants ou en état de fonctionnement.
Si, si, réfléchissez deux secondes. (encore faudrait-il que vous en ayez les capacités !).
Que dit-on d'une personne très douée dans un domaine particulier ? Rappelez-vous lorsque vous usiez vos culottes sur les bancs du lycée (si vous êtes déjà allés) ce que l'insuccès et l'envie vous faisait dire d'un camarade très à l'aise, du moins plus que vous - certainement chose pas très difficile- dans une matière qui nous laissait dans le désarroi et la stupéfaction béate d'un innocent qui découvre une équation du second degré.
Vous avez sûrement tous et toutes (surtout toutes en l'occurrence) entendu dire ou dit : "C'est une bête en maths".
Plus tard, on l'entend dire couramment d'un autre sujet, ou activité nocturne essentiellement, si vous voyez à quoi mon esprit lubrique pense...
Employé dans ce contexte, cet étonnant qualificatif de "bête" est admiratif. Si vous m'avez suivi depuis le début, toute expression n'a pas qu'un sens et son contraire vaut aussi si on déplace simplement la situation.
Aussi bien, la connerie est à double tranchant -bon ou mauvais- son moteur est la conscience que l'on en a.
Un con qui s'ignore le restera toute sa vie. Un autre avisé s'en servira comme d'une perche de saut en hauteur pour ne pas rester au ras des pâquerettes de la connaissance.
Voila un mot intéressant ! Connaissance. On pourrait le décomposer : con-naissance. Est-il stupide de dire que nous naissons tous cons, donc tous égaux et que finalement nous devons tous évoluer vers la connaissance pour nous sortir de la connerie. Tout devenir demande un effort. (sauf l'oeuvre uniquement minérale de la nature qui fait les saisons et nous fait vieillir organiquement).
Vieillir pas mûrir.
La différence se fait sur l'effort individuel que chacun accepte de faire pour lui-même. Vu sous cet angle, on imagine mal qu'on préfère rester et refuser les avantages du savoir. Et pourtant ! Le problème est à la base de s'en laisser convaincre.
Car, il est tellement bon d'être con !
Un con a tous les droits.
Son préféré étant de ne rien faire et surtout de n'avoir jamais à réfléchir aux conséquences de ses actes. Un ignorant ne risque pas de s'inquiéter, il ne sait pas ce qui risque de se passer. Rester con justifie son irresponsabilité et garantie sa tranquillité ! Les juges qui plaident la folie le savent bien.
L'ignorance excuse l'erreur. "Ce n'est pas sa faute, il ne savait pas !" Combien de parents indulgents excusent ainsi les conneries de leurs gamins ? Connerie de leur part, et tellement plus facile que d'avoir à expliquer au gamin en question pourquoi il n'aurait pas dû faire ce qu'il a fait et comment il aurait dû s'y prendre. Cela demanderait aux dits parents un effort d'explication, d'attention et du temps.
Mais, pourquoi ?
Il est tellement plus simple de fermer les yeux et se donner bonne conscience par cette mièvre excuse, « laisser-faire » en mettant sur le dos de la jeunesse et l'ignorance. Cela demande un effort, quelle horreur, et surtout risquerait de provoquer un conflit, sinon immédiat du moins ultérieur si l'erreur se reproduit.
"Je t'avais dit, je t'ai déjà expliqué..." et recommencer. Quel tracas ! Affreux. Affreux, affreux, affreux.
Et pourtant, il faut croire qu'on aime les conflits. Eviter un conflit, c'est à coup sûr reculer pour mieux sauter. Parce que tôt ou tard, tout problème non résolu de suite s'aggrave et le pire reste à venir. La politique de l'autruche n'a jamais profité à personne.
Je vous le dis, la connerie est humaine et on peut s'en défaire. Sinon, on serait parfait. Quel ennui ! Des statues à qui il n'arrive rien. L'aventure est tellement plus drôle. Faire n'importe quoi pour se fabriquer des souvenirs.
Les pires conneries sont recherchées comme actes héroïques.
Faits de guerre de garnements blagueurs jusqu'aux actes spontanés irréfléchis des plus vieux qui foncent sur un coup de tête ou de coeur. Ce sont ces moments qui font une galère ou un délire.
Peu importe pourvu qu'on vive quelque chose, qu'il se passe quoi que ce soit, l'essentiel est de s'en faire un souvenir, la preuve qu'on a vécu. Même si c'était nul, au moins c'était une tranche de vie et pendant ce temps là, on existait.
Surtout ça nous donne un sujet de discussion. En parler qui me contredira si je dis qu'on est quelqu'un par ses actes vus par les autres. Seul, on est rien. Il faut faire et que ça se sache ! Peu importe quoi.
Je connais une fille qui vit avec un con, une vie faite de conflits de plus en plus violents et de réconciliations de plus en plus courtes. Elle s'en plaint, pourtant depuis deux ans, elle reste avec lui parce qu'au moins elle connaît sa situation, elle a identifié les mécanismes de ce crétin, elle peut prévoir ses réactions, toujours les mêmes aux mêmes instants et mêmes saisons.
Evidement, un con pur et dur, dans les actes et par inintelligence, ça ne change pas comme ça. Elle a ses repères. Et même si elle porte son malheur au travers de son visage, elle sait que tant que cette relation durera, elle semblera exister. Dans cette relation conflictuelle, elle existe, elle est quelqu'un, elle sait qui est l'adversaire.
Et ça la rassure. Si elle fuyait, elle se retrouverait seule, personne en face pour lui renvoyer son image, lui dire qu'elle est conne.
Elle préfère l'entendre répéter qu'elle est conne, au moins elle l'est.
La connerie est humaine, l'homme est un con. Comme Régis ! C'est bien connu : régis est un con ! Et dans la série 3615 qui n'en veut, merci les Destriers de nous le rappeler, nous sommes tous des cons. Les humoristes le savent, en abusent, et l'exagèrent. Ils nous renvoient notre connerie dans la figure et nous font rire. La connerie nous évite de nous prendre au sérieux à condition d'être un minimum intelligent pour admettre qu'on est con.
Cela permet de rester humble, de s'en amuser et surtout de constater qu'après tout, on est comme les autres.
On est tous des cons, et c'est bien normal.