Rencontre en haut d’une tour- Nolwenn
Ca s’est passé un soir. Oui, un soir, évidemment. Un soir d’été, bien sûr.
La température commençait à retomber doucement mais nos corps gardaient encore la chaleur de la journée.
Je l’ai senti avant de le voir...
J’attendais l’ascenseur pour redescendre de cette haute tour, la plus haute tour de Paris, la tour First de La Défense : 231 mètres et 45 étages !
Son parfum était celui de l’élégance mêlé à de la bestialité, de la chaleur mais pas de la sueur. Subtiles et puissantes, ses vapeurs m’ont immédiatement saisie alors que l’attente de cet ascenseur me paraissait interminable.
Mon attention ne portait plus que sur cette odeur qui me venait de derrière, m’enivrant, anesthésiant mes gardes et mes réserves, stimulant l’envie… Je me sentais à fleur de peau, tendue, épidermique, le corps entier en érection… et cet ascenseur qui n’arrivait pas… La gorge serrée, la bouche asséchée, je portais ma main à la nuque pour tenter de chasser cette sensation. J’eus l’impression de sentir son regard suivre ma main. Instinctivement, mon dos se redressa et mes hanches se cambrèrent dans une pulsion séductrice.
Le corps brûlant maintenant, des fourmillements de partout, j’effectuais quelques mouvements de tête pour faire disparaître cette tension que je sentais monter, mais son souffle dans mon cou attisait le feu qui me rongeait.
Alors, que je croyais que l’ouverture des portes allait me libérer de cette sensation désagréable mais excitante, celle du désir dévorant mêlé à de la crainte, ses mains me frôlèrent en entrant. Cela me fit l’effet d’une décharge électrique !
Au fond de la cabine, j’allais me retourner quand sa main me fit pivoter. Son visage à quelques centimètres du mien, je le découvris à l’égal de son parfum, élégant et sauvagement désirable.Nous étions seuls, les portes fermées et 5 minutes de descente annoncées. Sans un mot, sa main a suivi les courbes de mon corps déclenchant un puissant désir que j’exprimais dans un soupir évocateur.
En quelques gestes rapides et particulièrement efficaces, il était en moi. Je fixais son regard qui plongeait dans le mien, tout en savourant le plaisir de la chair dans un échange librement consenti mais sans engagement. Une jouissance intense sublimée par un désir réciproque assouvi. Un instant, 5 minutes à peine. La magie d’une rencontre. En silence, toujours, nos chemins se séparèrent sur le parvis de la Défense.
Lui, élégant. Moi retournée.